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Nos activités en santé

Butoke cherche à construire, progressivement, un programme de santé integré pour répondre aux priorités les plus criantes, en commençant par la nutrition, les soins d’urgence, et les soins de base.

Nos actions se fondent sur le travail inicié en 2004 par  Cécile de Sweemer, oeuvrant alors comme missionnaire au sein de la Communauté presbytérienne au Congo. En utilisant ses propres fonds et ceux de quelques bienfaiteurs, Cécile et ses associés ont aidé les gens les plus défavorisés à obternir des soins d’urgence ou des soins de base à l’hôpital du Bon Pasteur et au centre de santé primaire de Tshikaji. Elle a aussi aidé certaines personnes handicapées à obtenir des soins chirurgicaux et des prothèses.

Depuis que Butoke a initié ses opérations à Kananga en 2005, nous avons poursuivi ces actions, en nous focalisant principalement sur les soins d’urgence, et en octroyant nous-mêmes certains soins de base. Nous avons disposé d’un financement d’environ 27 000 $US pour ces activités en 2004 et d’environ 10,000 $US en 2005. Puisque les soins d’urgence se font sentir de façon pressante, ces actions sont très appréciées.

 

Plusieurs cas d’urgence sont repoussés dans les hôpitaux parce qu’ils n’ont pas les moyens de payer les frais. Butoke accompagne ces gens pour plaidoyer leur cause et les assister à obtenir les soins don’t ils ont besoin.

 

Nous chechons aussi à developer une approche cohérente et programmatique, en collaboration avec certains partenaires de la region afin d’aider les groupes les plus vulnérables à surmonter les taux élevés de morbidité et de mortalité qu’ils affrontent. Notre stratégie se fonde sur l’analyse des causes principales de maladie et de mortalité dans la region, et l’identification de celles se prêtant le plus facilement à des mesures correctives.

La malnutrition est la cause principale de la mortalité dans le Kasaï Occidental. L’OMS estime que la proportion des décès attribuables à la malnutrition atteint les 75 %. En fait, même ce chiffre est vraisemblablement sous-estimé. En outre, la malnutrition et ses effets débilitateurs sur le système immunitaire sont responsables pour des problèmes de santé chroniques tels que l’ostéomyelite, les ulcères et l’anémie chronique. C’est pour cette raison que nous concentrons nos principaux efforts sur la sécurité alimentaire et la nutrition.

Certaines recherches en Afrique de l’Ouest et en Inde ont démontré, depuis les années 1960, que les plus gros tueurs sont les maladies endémiques telles que la diarrhée, la pneumonie, le paludisme et certaines maladies infantiles telles que la rougeole. Ce n’est pas, toutefois, le cas dans le Kasaï Occidental, en partie grâce aux efforts des services de santé locaux, qui se sont attaqués avec un certain succès à ces maladies. Nous estimons que les maladies infantiles, la diarrhée et la pneumonie ne sont pas actuellement les causes principales de mortalité au Kasaï Occidental.

Pour cette raison, et aussi pour ne pas faire double emploi avec le travail d’autres organisations (par exemple le travail d’UNICEF en matière de vaccination infantile), nous focalisons nos efforts dans les domaines d’activité suivants :

·             Le paludisme et l’anémie extrême qui l’accompagne

·             La méningite, la typhoïde et l’hépatite

·             Le VIH/SIDA et le tuberculose

·             La diabète

·             La santé mentale.

Les infrastructures de santé sont très limités. Les hôpitaux religieux remplisent le vide.

 

 

Le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme a popularisé l’idée que le SIDA, la tuberculose et le paludisme sont des maladies des pauvres. Cela est vrai. Ces maladies s’attaquent aux pauvres en particulier, et ces derniers s’en défendent avec le plus de difficulté. On pourrait dire la même chose pour la typhoïde, la diarhée, l’hépatite, et la méningite, et de presque toutes les grandes maladies mortelles.

Dans le Kasaï Occidental, le paludisme demeure un des principaux fléaux dans toutes les couches de la société. La plupart des décès que nous observons parmi ceux que nous traitons sont dus au paludisme et à l’anémie extrême qui l’accompagne, en particulier pour les jeunes enfants. Pour s’attaquer à ce problème, nous avons préparé un projet de trois ans pour combattre le paludisme et l’anémie. Nous avons soumis ce projet au PNUD, pour un financement qui viendrait du Fonds global. Ce projet préconise la gratuité des services de prévention et de traitement pour les plus pauvres. Il est en effet impossible pour une grande proportion de la population de se payer des moustiquaires imprégnés ou le traitement du paludisme. Nous attendons une réponse du PNUD au mois de février 2006. Ce projet couvre sept zones de santé, et une population de plus de 900 000 personnes. La participation de Butoke dans ce projet lui accorderait une ouverture pour lancer un débat social sur le droit aux soins de santé.

Le personnel de Butoke fournit des soins de base.

 

L’UNICEF soutient la vaccination des enfants, et ces efforts sont très appréciés par la population. Toutefois, la couverture demeure incomplète. On estime qu’elle est inférieure à 80 %, et dans certaines zones, à 60 %. Le projet de paludisme du PNUD nous permettrait d’éduquer les gens sur le besoin de profiter du programme de vaccination de l’UNICEF. Mais cela ne suffit pas. À présent, les causes de mortalité secondaires auprès des enfants, des adolescents et des jeunes adultes, sont la méningite, la typhoïde et l’hépatite. Jusqu’ici, sauf pour les soins d’urgence, on n’a apporté aucune réponse systématique à ces fleaux. Nous croyons qu’il est devenu impératif d’inicier des programmes de vaccination et d’éducation publique contre la méningite, la typhoïde et l’hépatite.

Puisque l’eau est un vecteur de la typhoïde (ainsi que la nourriture), l’accès à l’eau potable est une priorité. La façon la plus efficace d’assurer l’accès à l’eau potable serait d’ajouter du chlore à l’eau des ménages. La population locale se méfit, cependant, de l’empoisonnement. Toutefois, le Dr. de Sweemer a autrefois organisé une campagne pour chloriner l’eau dans des régions tout aussi pauvres et arriérées du Laos, pour combattre une épidémie de choléra. Elle a découvert que le succès dépend d’un bon rapport avec la communauté, d’efforts pour éliminer la méfiance de l’empoisonnement, et d’efforts en éducation hygiénique. Nous sommes en train de chercher de l’aide de l’une ou l’autre des fondations, ou du Centre for Disease Control à Atlanta.

La tuberculose et le SIDA, séparément ou combinés, sont la troisième cause principale de mortalité exigeant des efforts supplémentaires. Nous sommes en train de lancer un programme de sexualité responsable, dans le but de réduire la transmission des maladies sexuelles, tout en encourageant un meilleur espacement des enfants et une meilleure planification familiale. En outre, nous sommes en train de conclure un accord avec AcsAmocongo (Action contre le SIDA pour un avenir meilleur des orphelins), qui developpe un programme antirétroviral à Kananga, avec l’aide du Fonds global. Notre role serait de servir comme centre de référence pour identifier des candidats pour des tests volontaires pour accéder, le cas échéant, à un traitement antirétroviral.  Nous aiderions aussi les gens à apprécier l’importance de se soumettre au traitement dès que les tests sont positifs, et avant même d’être malade du SIDA. Cela serait fait dans le cadre de nos activités de sécurité alimentaire, ce qui nous permettrait d’atteindre une population rurale qu’AcsAmocongo ne pourrait autrement pas rejoindre très facilement. AcsAmocongo a beaucoup d’expérience à Kinshasa, mais pas au Kasaï Occidental.

Il y a des programmes de traitement du tuberculose dans chacun des hôpitaux principaux de Kananga, mais cela laisse sans réponse des besoins complémentaires, tels que l’alimentation et le transport, et le coût des soins eux-mêmes, qui ne sont pas tout à fait gratuits. C’est au niveau de ces besoins complémentaires que Butoke aurait un rôle à jouer. Parmi les actions complémentaires exigées sont le dépistage actif de la maladie, et des actions pour enrayer les problèmes d’alimentation des patients. Ailleurs, en Inde, la recherche a montré que les programmes d’alimentation des patients de tuberculose n’avaient aucun effet, mais la situation était différente, car on ne laissait pas les gens mourir de faim, comme c’est tragiquement le cas ici.

Nous avons déjà traité plusieurs cas de diabètes de type II et d’hypertension chez des personnes dépasant la quarantaire. La plupart de ces personnes étaient trop grosses; d’autres étaient d’un poids presque normal, mais étaient trop sédentaires, subsistant d’une diète axée sur les hydrates de carbone rafinés. Il s’agit surtout d’intellectuels, de fonctionnaires, et de commerçants. Nous avons approché Aide aux Aînés Canada pour voir s’ils pourraient nous aider pour l’achat de médicaments et pour l’éducation en santé. La diabète n’atteint pas encore des proportions épidémiques, mais dans un avenir proche, si l’accès à la nourriture s’améliore, il faudrait que la population transforme ses habitudes alimentaires et la préférence de tous ceux qui peuvent se le permettre pour un train de vie sédentaire. Mieux vaudrait éduquer dès maintenant la population jeune qui demeure active.

Nous avons jusqu’ici traité que très rarement des cas de santé mentale (voir la parabole (anglais seulement) de la femme qui était tombée dans le goudron), mais plusieurs enfants de la rue et d’autres personnes autour de nous souffrent de maladies mentales guérissables ou sont tous simplement des exclus sociaux souffrant de psychoses dus au stress. Kananga aurait besoin, pour aider ces gens, d’un programme d’accès facile de traitement accompagné d’un programme d’alimentation de style Armée du salut. Cependant, Butoke n’a pas les ressources financières ou humaines pour entreprendre un tel projet en ce moment.

Parmi les populations les plus vulnérables sont les prisonniers et les personnes agées (plus de 55 ans), qui souffrent de façon exagérée de tous les mêmes problèmes que le reste de la population, puisqu’ils ne peuvent compter sur aucun appui public ou familial. Nous avons lancé de premiers efforts pour venir en secours à ces gens grâce à des contributions obtenus de paroisses presbytériennes aux EU et aussi d’Aide aux Aînés Canada, mais ces efforts demeurent insuffisants.  

Il est important de se pencher sur les besoins des groupes sociaux marginalisés tels que les mentalement instables, les prisonniers, ou les personnes âgées, non seulement pour le secours que nous pouvons leur apporter directement, mais aussi pour transmettre le message que tout vie a une valeur intrinsèque et que toute personne a des droits. Nous espérons que les activités de Butoke dans le secteur de la santé, comme celles en sécurité alimentaire, serviront à semer l’espoir parmi la population et une plus grande résolution pour aborder les problèmes sociaux. Nous cherchons à transmettre ainsi, par la pratique, un message de respect des droits humains.