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Les actions de Butoke en sécurité alimentaire et en nutrition

 

La situation alimentaire au Kasai Occidental

Butoke privilégie la sécurité alimentaire et de la nutrition comme domaine d’intervention. En effet, il n’y a peu d’options alternatives d’emploi pour la population, et les investissements dans d’autres domaines, tel l’éducation et la santé, n’atteindront pas leur potentiel si les gens sont mal nourris de prime abords. Or, la situation alimentaire au Kasai est dramatique. Même les gens qu’on pourrait appeler de classe moyenne ne mangent qu’une fois par jour et n’obtiennent que 60 % des calories dont ils ont besoin.

La nourriture est rare, mal distribuée et difficile à trouver dans les marchés, puisque les moyens de transport sont presque inopérant et les structures commerciales très primitives. L’accès est particulièrement problématique dans bon nombre de zones rurales, et pour les groupes biologiquement vulnérables, tels les enfants de 10 ans et moins, les mères de jeunes enfants, et les personnes âgées. D’autres groupes, en particulier les veuves et les handicapés, sont doublement désavantagés par leur pauvreté et leur bas statut social.

 

Groupe de veuves devant une église catholique, s’organisant pour former une collectivité agricole que Butoke pourrait épauler. Une collectivité typique aura 30‑40 femmes et 5-6 hommes travaillant une surface d’un hectare.

Les obstacles à l’augmentation de la production alimentaire sont nombreux. Bon nombre de gens n’ont aucune tradition de production agroalimentaire, et ne possèdent donc pas les connaissances de base nécessaires. En outre, la pauvreté extrême dans laquelle les gens se retrouvent les empêche d’acheter les semences, les outils et autres intrants dont ils auraient besoin, et leur prive d’énergie pour travailler les champs.

À l’époque coloniale, la production de coton à des fins commerciales était obligatoire, et à certains moments, le marché du travail était plus développé qu’il ne l’est maintenant, au moins pour les hommes. A présent, il n’y a pas moyen de commercialiser le coton ni d’autres récoltes, tant l’économie a été dévastée par les troubles au Congo. Et si le travail salarié demeure un idéal pour les hommes, ce genre de travail est inaccessible pour 90 % de la population, même dans les villes.

Le coordonnateur de Butoke, Jean Lumbala, négocie pour obtenir la participation des hommes dans un projet agricole de veuves.

 Les conditions sont, cependant, propices à une amélioration de cette situation. La terre et la main d’œuvre sont en place, et il est possible de s’organiser, dans les conditions de paix relatives qui existent maintenant dans la région. Butoke peut jouer un rôle important pour introduire ou réintroduire des activités de production agro-alimentaire dans les villages, et pour promouvoir l’introduction de nouvelles récoltes et de nouvelles pratiques nutritionnelles. C’est dans ce secteur que Butoke a décidé de concentrer le plus gros de ses efforts et de ses ressources.

Toutefois, tout programme de sécurité alimentaire et de nutrition digne de ce nom devra se pencher également sur les pratiques sociales et culturelles de la population. Celles-ci comprennent des habitudes alimentaires mal adaptées, et l’insuffisance de considération accordée aux besoins nutritifs des populations biologiquement vulnérables ou exclues, telles que les mères enceintes, les petits enfants, les orphelins, les veuves, les personnes âgées, et les personnes handicapées.

L’expérience de Butoke

Les actions de Butoke en sécurité alimentaire sont coordonnées par Jean Lumbala Muamba, un agronome expérimenté qui travaille depuis dix ans comme enseignant et comme directeur d’un collège agricole et comme superviseur de terrain sur des grands projets d’extension agricole. Il est épaulé par quatre agronomes expérimentés dans ce genre de travail.

L’année dernière, l’équipe de Butoke a entrepris de promouvoir la culture de champs collectifs de maïs, d’arachides, de soja et de noix de pistache dans quatre villages. Nous avons promulgué des techniques éprouvées pour le labour des champs, la semence et le désherbage, et nous nous sommes accordé avec les collectivités pour qu’elles gardent une partie de leurs récoltes en réserve pour la semence de la prochaine saison. Cette expérience a connu un grand succès, générant un enthousiasme général pour qu’on l’étende à d’autres villages. Il est clair que la population est prête à faire de grands efforts pour redémarrer le cycle agricole et mieux se nourrir (voir le rapport ci-dessous sur la plus récente expérience de Butoke).

Pousses de maïs. Les cultivateurs retiendront une partie de la récolte comme semence pour la prochaine campagne. Ils remettront une portion équivalente à la banque de semences.  Le reste leur appartient.

Objectifs et approche

Butoke cherche à contribuer de façon durable à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les villages du Kasai Occidental, et accorde une importance particulière aux groupes sociaux vulnérables et désavantagés. Les mesures principales auxquelles nous faisons appel sont les suivantes :

·        La fourniture de semences, d’outils simples et de conseils agricoles pour la production des principales cultures, telles que le maïs, les haricots, les arachides, le soja et le manioc

·        Un appui aux associations villageoises qui ont une certaine tradition dans la région, mais qui ont besoin d’être revitalisées

·        Un appui également aux ménages particuliers, là où cette approche peut s’avérer plus appropriée

·        Des arrangements contractuels pour garantir la conservation d’une partie de la récolte comme semence pour la prochaine saison

·        L’éducation en matière de nutrition, en particulier pour les mères et leurs enfants de moins de 10 ans

·        Une considération particulière pour les gens souffrant de malnutrition

Un encouragement pour inciter les associations et les groupes religieux à promouvoir la solidarité avec les handicapés, les veuves, les orphelins et les enfants abandonnés.

Cette petite fille nourrit sa sœur au centre de nutrition de Butoke. Ce bébé a, depuis, rétabli sa santé nutritionnelle.

Ressources

 

Ayant mené des activités pilotes avec beaucoup de succès en 2004, l’équipe de Butoke a élaboré une proposition pour un financement de trois ans sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Ce projet a été soumis à un certain nombre d’organisations non-gouvernementales (ONG) canadiennes en juillet 2005; et la consultante de Butoke, Cécile de Sweemer, a visité le Canada pour discuter du projet.

Si nous n’avons pas encore réussi à trouver un financement général pour ce projet couvrant les trois ans d’activité, nous avons trouvé des sources de financement à court-terme nous permettant d’aller de l’avant.

Par la fin décembre 2005, Butoke avait recueilli plus de 60 000 $ CDN ($US 51 600) de diverses sources canadiennes pour ce projet, dont des contributions de 5 000 $ CDN du Adventist Development and Relief Agency (ADRA) et 5 000 $ CDN de Aide aux Aînés Canada. Le reste nous a été octroyé par des individus agissant de façon solidaire et concertée en appui au projet. Ces fonds ont été acheminés à Butoke par l’intermédiation de ADRA (environ 45 000 $) et Aide aux Aînés Canada 15 000 $).

Centre de nutrition de Butoke.

À la fin de décembre 2005, Butoke a préparé une proposition révisée, à l’intention de l’Agence canadienne de développement international (ACDI), avec un budget de 300 000 $ CDN ($US 258 000), en concertation avec Africa Inland Mission Canada (AIM). Cette proposition a été approuvée en février 2006, et donnera lieu à un financement de 200 000 $ CDN de la part de l’ACDI. Le restant, soit 100 000 $ CDN, devra faire l’objet d’une levée de fonds par AIM.  Cliquez ici pour savoir comment nous aider. Cliquez ici pour accéder au texte de cette proposition (anglais seulement). 

Butoke va expérimenter une nouvelle approche dans ce projet. Plutôt que d’acheter les semences dans les marchés locaux, il mettra en place de petits semenciers un peu partout dans la région (50 fermes de deux hectares chacune) afin de produire sa propre semence. Cela réduira les coûts de la semence pour Butoke, et aidera à établir la pérennité financière de l’organisation, tout en contribuant à l’amélioration progressive de la qualité des semences dont pourront disposer les collectivités et les paysans appuyés par Butoke. En anticipation du projet ACDI, et pour prendre avantage de la petite saison agricole entre décembre 2005 et juin 2006, nous avons initié un projet de transition pour prendre une longueur d’avance sur la mise en place des semenciers sur 23 hectares en haricots et deux hectares de culture mixte produisant des semences de haricots et des boutures de manioc. Ce petit projet de 18 500 $ CDN a été financé par des contributions de particuliers canadiens en passant par AIM. Il nous permettra de mieux nous préparer pour le projet principal, qui commencera au mois d’avril 2006, à la fois sur le plan financier et en ce qui concerne la gestion des semenciers. Cliquez ici pour accéder au texte de ce projet de transition (anglais seulement).

En décembre 2010, World Hope Canada a accepté de financer un petit projet visant l’achat de nourriture pour l’orphelinat. Ce projet est sans budget fixe, mais jusqu’ici (fin décembre 2010), on a réussi à mobiliser 15 000 $. Ce projet permettra de stocker un grenier de nourriture au moment de la récolte, durant le mois de décembre, alors que les prix sont relativement bas, générant ainsi des épargnes considérables par rapport  aux prix que nous aurions à payer plus tard dans l’année. Cliquez ici pour le texte de la proposition (anglais seulement).

Rapports

Cliquez ici pour accéder aux rapports et aux lettres circulaires de Butoke.